Depuis plusieurs jours déjà, il fait une chaleur écrasante, un soleil implacable le jour, et la nuit tombée, la ville est balayée sans répit de vents tourmentés. Les Cubains les appellent "los vientos de cuaresma", les vents de carême, qui viennent du sud et qui rendent fous. Leonardo Padura a intitulé comme ça l’une des quatre saisons de son flic Mario Conde.
Mais les Cubains ne sont pas fous, ils souffrent tous de Nazaré, un méchant virus.
Nazaré ? C’était le nom d’un des personnages de la télénovela brésilienne qui vient de se terminer : une femme méchante, méchante, ouh lala, comme elle était méchante.
Du coup, c’est devenu un nom commun, un cliché, les Cubains l’utilisent pour tout ce qui est mauvais : cette grippe qui ne guérit pas, une femme infidèle, une mauvaise personne…
27 mars 2007
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2 commentaires:
ouf ! vous êtes revenue !
j'ai découvert votre blog il y a 15 jours et je l'ai lu entièrement d'une traite ... et je désespérais de ne pas voir d'autre chronique depuis 1 mois !
Je suis particulièrement attaché à Cuba par mes ascendances familiales (cespedes, ça vous dit quelque chose ?!) et par le plus beau des voyages que j'ai fait : cuba en 2003 avec des contacts particulièrement émouvants et enrichissants avec tous les cubains que nous avons rencontrés et qui nous ont hébergés au hasard de nos pérégrinations.
Et Cuba est si belle !
Avec Nazaré, l'image des Brésilien(ne)s ne va pas s'améliorer... Mais est-elle négative ?
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