03 août 2006

avis de grands vents

Faire comme si tout était normal, même si tout marche en crabe : d’un côté, Fidel n’apparaît plus, on ne sait pas comment il va, ni où il est.
Celui que chacun ici maudit, estime, déteste, respecte, insulte, le paratonnerre de toutes les émotions cubaines depuis près de cinquante ans, a disparu de la scène, laissant un vide d’incertitudes.
Quant à son frère Raul, l’éternel second devenu premier, il est tout aussi invisible. L’île est comme suspendue dans le temps, dans l’attente d’une décision, d’une déclaration, qui ne soit pas seulement les messages sibyllins d’un malade alité et invisible.
Mais si c’était tout ! Par-dessus cela, voilà que débarque un cyclone qui semble se diriger tout droit sur La Havane.
Bref, dans les deux cas, ça fait plus de cinquante ans que ce n’était pas arrivé, et il a fallu que ça tombe en même temps !

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