Alors que nous sommes toujours sans nouvelles de Fidel Castro et de son frère Raúl depuis maintenant douze jours, certains commencent à utiliser des outils d’analyse inattendus.
Comment faire pour avoir quelques détails quand rien, mais rien, ne filtre ? Faire preuve de bon sens : plusieurs personnes déjà m’ont fait remarquer que Fidel Castro n’était pas en état de se déplacer. « Comment le savez-vous ? » « C’est simple, regarde l’état de la via expedita ! »
La via expedita, ce sont les trajets que prend d’habitude Fidel pour se rendre de chez lui à son travail, sur la place de la Révolution. Le plus connu, celui sur lequel on a le plus de chance de croiser le convoi des trois Mercedes noires, c’est la Quinta Avenida à Miramar.
C’est une avenue très bien entretenue, sans trous dans la chaussée, toujours fluide, avec quelques feux rouges et des policiers tous les 400 mètres.
Quand son convoi va se déplacer, les policiers de la route, des motards aux uniformes bleu sombre moulants et aux casques très « Chips » (pour ceux qui se souviennent de cette série américaine, la ressemblance est vraiment frappante avec les caballitos d’ici) arrêtent le trafic tout le long du trajet, le temps nécessaire.
Bref, d’habitude cette avenue est toujours en parfait état, et fait l'objet de toutes les attentions.
Et bien c’est simple : depuis plus d’une semaine, c’est un chaos ! Les feux rouges marchent à moitié, le tunnel de Quinta est fermé, pour travaux, les flics sont débordés, les embouteillages s’installent… bref, visiblement, IL ne passera pas par là dans les prochains jours.
Une nana que je prenais en stop m’a prévenue au feu rouge de 70 y Quinta : « Tu vois ce feu rouge où le rouge ne s’allume pas, risquant de provoquer tous les accidents du monde : et bien fais attention à lui. Le jour où il sera réparé, c’est que le Comandante sera de retour ». Acceptons-en l'augure… je vous dirai si c'est vrai.
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