Une amie cubaine que je n’ai pas vue depuis lundi soir m’appelle. « Ca va ?» « Oui, oui, ça va » me répond-elle. « Je fais juste des cauchemars toutes les nuits, mais à part ça, ça va… »
C’est exactement ce qui se passe dans l’île : le jour, en surface, en public, tout est normal : on passe des documentaires sur la pisciculture à la télévision, le journal TV nous parle de l’inauguration d’un jardin d’enfants dans une ville de province, on parle de tout, sauf de…
Mais la nuit venue, et au fond des têtes, c’est le grand chambardement. Un chambardement muet, qui n’a pas droit de cité. Rien n’exprime cette appréhension sans fond, le silence officiel depuis trois jours est comme un bâillon pour tout le monde.
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