Depuis quelques jours, des kiosques sont apparus sur le Malecón.
D’habitude, sur cette longue rue qui serpente le long de la mer, il y a le fameux parapet, large et trapu, sur lequel on s’assoit pour passer le temps la nuit venue, il y a les voitures qui défilent, sans feux pour les arrêter, et il y a la vue magnifique du bord de mer, comme une carte postale.
C’est tout. Rien n’est prévu d’habitude pour en faire une promenade accueillante de bord de mer.
J’ai eu plusieurs fois l’occasion de venir y passer une soirée entre amis, l’un amène une bouteille de rhum, un autre des verres en plastique, on achète dans une station-service voisine un Tukola (l’équivalent local du Coca), et on improvise une descarga jusqu’à l’aube.
Mais depuis quelques jours, donc, on a vu surgir tout le long des plantes frêles dans de grands pots, secouées par les vents marins, on a vu s’ouvrir de petits kiosques à boisson, entourés de palmas et de chaises en bois (pas en plastique, comme partout ailleurs), on a vu débarquer quelques petites citernes de bière, adossées au parapet…
Du coup, le soir, il y a un monde fou sur le Malecón, même quand le ciel est incertain comme ces derniers jours.
C’est drôle, c’est seulement maintenant que je me rends compte à quel point en temps normal, le Malecón est d’une austérité déprimante.
21 août 2006
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1 commentaire:
Cela ne veut-il pas dire que le carnaval va enfin commencer ? Ce qui finalement viendrait corroborer l'idée que les rênes sont repris (par d'autres que le Commandante, bien sûr)...
Bien cordialement, continuez à maintenir ouverte votre petite lucarne...
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