Il y a dans la rue 25 un palmier qui la nuit, au milieu des éclairages biaisés des lampadaires, se transforme en un majestueux feu d’artifice au dessus des maisons à colonnades.
Dans la rue 21, il y a un banyan tortueux et massif, dont les racines ont depuis longtemps fait exploser le trottoir, provoquant des vagues de ciment et de terre de 50 cm de haut.
Au coin de Paseo et 23, au mois de mars le trottoir se couvre de petits plumets rose acidulé, qui tombent de la Carolina plantée au carrefour. Un peu plus tard, c’est sa voisine qui fait tomber les siens, blanc crème.
Au mois d’avril, un peu partout, les frangipaniers aux branches encore dénudées se remplissent de petits tourbillons immaculés.
Au mois de mai, on croise au pied des fromagers du parc de 17 y 6 des femmes avec des sacs en plastiques rebondis, qui ramassent les fruits cotonneux de ce cousin du baobab, les kapok, pour en faire des rembourrages.
Au mois de juin, la troisième avenue de Miramar se transforme en un large tunnel à la voûte rouge et verte, formée des branches entrelacées des flamboyants qui la bordent de part et d’autre.
04 mai 2006
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